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Une journée particulière (1998)

Histoire d'Ettore Scola
Mise en scène : Jacques Weber
Collaboration artistique : André Serré
Assistante à la mise en scène Christine Weber
Adaptation pour le théâtre : Gigliola Fantoni, Ruggero Maccari
Texte français : Huguette Hatem
Scénographie : Jacques Weber, André Serré
Costumes : Sylvie de Séconzac
Lumière : André Diot
Musique : François Rauber
Son : Francis Nolier


Françoise Fabian

Antonietta Tiberi

Jacques Weber

Gabriele

Dominique Bluzet

Emanuele Tiberi

Christine Pignet

la concierge

Les enfants : Maud Narboni, Jérémy Ricard, Benjamin Ricard,
Et en alternance : Loup Cellar ou Arthur Pelissier,
Matthias Liaroutzos ou Pierre-Emmanuel Ancenys,
Yael Illouz ou Anne-Laure Verthuy

Les musiciens : Marc Andréis, Lofti Chérif, Sabine Giordano, Ariane Gobin, David Zambon

Avec la voix de Patrick Burgel

Production Théâtre de Nice CDN Nice Côte d'Azur
Théâtre du Gymnase / Marseille du 19 au 30 mai 1998

L'action se passe à Rome en 1938

Rome endimanchée se prépare à recevoir la visite de Hitler.
Commenté à la radio par la voix du speaker, nous suivons le voyage qu'il effectue en train à travers l'italie jusqu'à son arrivée à Rome, à la gare d'Ostia (construite pour l'occasion), où se déroule la rencontre histo-rique entre Hitler et Mussolini : ensemble, ils passent en revue les troupes alignées, escortés par les cuirassiers et des mousquetaires, ils parcourent la voie dei fori imperiali, entre deux rangées de foule. Mais le grand ren-dez-vous avec la population est pour demain : tous devront assister au défilé des hommes et des engins de guerre, défilé qui démontrera à l'al-lié germanique la puissance de l'italie fasciste.
Extrait du texte intégral de la pièce
Pendant ce temps, dans un modeste immeuble vidé de ses Occupants ne demeurent que les deux protagonistes et la concierge. Gabriele, homo-sexuel licencié pour "moeurs non conformes" et Antonietta, mère de famille exemplaire, "reine du foyer" vont confronter leurs solitudes, expri-mer leurs frustations, vivre une vraie rencontre.
Rien de changé pour eux au terme de cette journée particulière, si ce n'est leur regard sur le monde...

La rencontre de deux solitudes sur fond d'oppression

Extrait d'une inferview de Jacques Weber de la création de la pièce en mars 82. Jacques Weber tenait, au côté de Nicole Courcel, Antonietta, le rôle de Gabriele.
«Quelques films m'ont comme vous tous, marqué, bouleversé : "Une journée particulière" fut l'un d'eux. Mais pourquoi ai-je eu, dès la fin de la projection, l'envie profonde et irréversible de transposer cette histoire au théâtre ? Certes la règle des trois unités classiques (lieu, action, temps), évidente pour le film, lui conférait une forte théâtralité. Cette transposition, prétexte d'une nouvelle conquête, d'une redécouverte des dimensions de l'alchimie du théâtre, m'a séduit. Plus profondément encore l'encadrement, l'essouflement de deux individus, leur dépendance tragique à l'histoire, me semblaient une dimension que le théâtre pouvait parfaire par le "plan d'ensemble" qu'il nous propose toujours, par l'irréalité concrète de son cadre, de ses décors. La nature du rapport entre Gabriele et Antonietta est complexe et puissante. Leur chemin intérieur ne s'édifie que "physiquement". Rien n'est cérébral. C'est la sensualité qui, seule, l'espace d'un moment, leur permettra l'espoir ou l'oubli. Tout cela exige de l'acteur un abandon total de lui-même.»

Jacques Weber, 21 mai 1997

«En 98, remonter "Une journée particulière" c'est redire simplement que "la bête n'est pas morte", c'est aussi dénicher derrière les slogans aux idées courtes, les solutions expéditives et les tentations du nationalisme. Mais bien au-delà de ce rapport simple et direct avec notre époque, il y a ce que le théâtre ne cesse de nous raconter : la solitude de chacun, la solitude des chairs, des désirs et des mots, captive du grand vacarme du monde...»